Troubles du comportement alimentaire

Impacts et interférences dans la prise en charge de l’obésité

Il existe depuis des années une multitude de définitions des troubles du comportement alimentaire.  Le trouble « classique »  retrouvé dans l’obésité est surtout l’hyperphagie boulimique. La littérature rapporte selon les études une prévalence de TCA chez la personne obèse entre 10 et 35%. Cette prévalence nous parait sous-évaluée .  Peut-être aussi ce type de classification est faiblement contributif au suivi clinique d’une personne obèse en vue d’une perte de poids. Effectivement, il nous semble d’avantage utile pour ce suivi d’utiliser des critères pathologiques qualifiant un fonctionnement, une attitude ou un trait de personnalité.  Ainsi, en identifiant ces troubles, davantage fonctionnels, chez chaque patient obèse, nous pourront les traiter et les suivre tout au long du long processus de la perte de poids et de son maintien. Il existe selon nous de nombreux critères pouvant être évalués dans ce suivi tels que le déni, l’impulsivité, la présence d’autres addictions, la capacité à venir régulièrement à des rendez-vous médicaux, à suivre un traitement,  la capacité à s’auto discipliner etc, etc…

Nous désirons avec notre groupe GITO ( gito-ge.ch) lancer une études chez des médecins praticiens afin d’évaluer la pertinence de ces critères dans un programme de perte de poids avec ou sans chirurgie bariatrique.

Il n’en reste pas moins que pour la perte de poids, un patient obèse doit établir  un changement de comportement alimentaire afin que, de façon structurée, il obtienne un bilan énergétique à l’avantage de la dépense énergétique. Il est actuellement bien prouvé que en dehors de la chirurgie bariatrique, ce changement de comportement doit se faire de manière progressive et non trop brutale au risque de voir une aggravation des troubles du comportements alimentaires et donc une reprise de poids.

 Résumé d’une présentation donnée par le Dr Frank Habicht le 13 novembre 2014 à une matinée sur le thème de l’obésité à la société Neuchâteloise de Médecine.