Geneviève 46 ans

Quand j’étais enfant on me disait toujours que je prenais tellement peu de place que l’on pouvait s’asseoir à deux dans le même fauteuil. Mes parents mangeaient diététique, chose peu courante à cette époque et qui me valait quelques moqueries de la part de mes amies quand je ramenais une tartine au pain complet en guise de goûter à l’école. J’étais aussi très sportive, 3 sports différents et donc une séance de sport ou deux par jour. A l’adolescence, j’étais toujours très mince. Les choses se sont compliquées lorsque j’ai quitté le domicile familial pour poursuivre mes études à Genève. Petits repas ultra caloriques pris sur le pouce, sandwichs etc. Impossible de faire la cuisine dans la chambrette que je louais chez une dame âgée.

 

Les choses se sont sérieusement gâtées lorsque je me suis retrouvée enceinte, période pendant laquelle mon appétit est devenu incontrôlable. J’ai heureusement pu perdre la quasi totalité des kg pris dans les 2 ans avec beaucoup de privation. Eternelle insatisfaite j’ai poursuivi des régimes contraignants. Mon poids a commencé à faire « yoyo » et a été l’objet de mes humeurs au fil du temps. En outre, après quelques embûches professionnelles et personnelles, je me suis retrouvée avec 10 kg de plus. Lassée des régimes et déterminée à me débarrasser de tous ces kg, je suis allée voir le médecin.

 

Au cours des consultations, j’ai non seulement appris la valeur des calories mais aussi, l’importance d’en limiter la quantité quotidienne et pour cela, de connaître mon métabolisme basal. Pour ce faire, rien de tel qu’un petit carnet ou d’une application smartphone permettant de noter les aliments consommés quotidiennement ainsi que l’exercice physique pratiqué.

 

Grâce à mon médecin, j’ai appris à connaître mon corps et à différencier les vraies fringales de la gourmandise ou d’une compensation affective par le biais de la nourriture. J’ai pu reconnaître les mauvais comportements et trouver des solutions pour y remédier. J’ai appris aussi l’importance d’un sommeil sain (que je ne maîtrise pas encore) et suffisant. Quand on est reposé, on mange moins. J’ai également pu constater que pour perdre du poids il faut être heureux (cela ne se commande pas malheureusement). J’ai recommencé à bouger régulièrement. Tout est devenu prétexte pour m’activer. Les 12 étages qui séparent mon bureau de la cantine du personnel, me rendre à pied du point A au point B plutôt que de prendre le bus ou la voiture ou lire un livre en faisant la chaise contre le mur (les jambes fléchies et le dos à plat contre le mur), radical !!!

 

La marche nordique est devenue mon sport favori après m’être blessée un nombre incalculable de fois lors de la pratique d’autres sports. C’est un sport doux tout aussi efficace qu’un sport cardio et fait avec plaisir. Rien ne sert de s’infliger des souffrances. L’effort est constant et la surprise est de taille sur la balance après une période de pratique régulière.

 

Il est aussi capital de se faire des petits plaisirs de temps en temps, la barre de chocolat…sans mauvaise conscience !!! Il suffit pour cela de laisser la place dans la quantité de calories quotidienne que l’on s’est fixée.

 

Etre heureux, dormir suffisamment, bouger et le soutien précieux de mon médecin ont été les clés de ma réussite.

 

Aujourd’hui, j’ai perdu ces 10 kg et je poursuis mes efforts. Contrôler mon poids est devenu un automatisme et n’est plus une contrainte.